Identité professionnelle
Un jour de l’année de mes 9 ans, mon père me convoque dans la cuisine familiale et me propose une série de choix :
- Est-ce que tu préfères le sport ou la musique ?
- Heu... la musique.
- Est-ce que tu préfères la guitare ou l’accordéon ?
- La guitare !
Je me retrouve alors la semaine suivante à apprendre la guitare dans l’arrière boutique d’un marchand d’instruments pendant 2 ans.
À 11 ans j’entre dans une école de musique de la Vallée de la Fensch, au programme de Conservatoire, j’apprends plus sérieusement le solfège, les dictées musicales, la guitare et le saxophone classique.
À 15 ans, tout en écoutant les musiques rock, jazz, classiques et parfois contemporaines à mes heures perdues, je joue les samedi soir dans des orchestres de bal.
À 21 ans je passe le concours d’entrée à l’école des Beaux-Arts de Metz en Arts Plastiques
Trois ans plus tard je retrouve des musiciens avec qui j’avais joué à Metz et nous fondons un groupe où nous jouons nos propres compositions, Folie Douce.
Cette formation, dont le maître mot est Liberté de création, a été mon terrain de jeu idéal pour tenter des expériences inconcevables auparavant dans les orchestres ou dans les groupes aux ambitions à la manière de.
A la fin du groupe Folie Douce, je co-fonde avec un batteur et un guitariste-chanteur le groupe de rock M.A.D., Musique Anti Dépressive (ou Music Against Depression, au choix). Ce groupe aura rapidement une notoriété en Lorraine. C’est l’opportunité de créer dans un environnement catégoriquement rock. Là aussi la règle est Liberté totale.
Et là, avait abouti en moi une idée : rendre beau ce qui semble laid, rendre acceptable ce qui n’a pas sa place ailleurs, faire honneur à la dissonance, à la différence. Le tout dans une énergie que je voulais aussi animale que possible, c’est à dire fidèle à l’âme qui se révèle en nous.
La notoriété grandissante des M.A.D. dans la région nous amène à représenter la Lorraine au Printemps de Bourges en 1991.
Nous seront sollicités pour créer les musiques créations de la metteuse en scène Stéphanie Loïc, Les Exclus et l’année suivante Les Troyennes.
Ces expériences théâtrales m’ont donné l’opportunité d’avoir ma première commande personnelle de compositions pour 2 spectacles de la Scène Nationale de Forbach, Enfers et Damnations et Éléments Moins Performants de Peter Turrini.
Si jouer avec mon groupe dans une pièce de théâtre a été un vrai plaisir, transmettre à un public les émotions que je ressens à la lecture d’un texte fort est une vraie joie.
Après 9 ans d’exercice rock’n’roll M.A.D. tire sa révérence et je m’installe dans le Nord/Pas-de-Calais.
Je deviens compositeur-interprète pour un spectacle-parcours sensitif pour enfants et je suis également musicien-accompagnateur, interprétant mes propres compositions.
Je travaille alors pour un théâtre sonore que je veux de qualité pour les enfants et pour relever le défi du Jeune Public. Défi, car pour moi le public d’enfant est le Public Étalon, le Public Suprême, impardonnable dans son innocence. Si ça ne marche pas, ça chahute. Si c’est sincère, c’est bon, ils sont tous là, avec vous.
Mes créations pour le jeune public m’ont amené à créer pour des spectacles de danse et d’objets en France, Italie, Brésil, Portugal, pendant plus de 10 ans.
Alors installé à Paris je compose la musique du film Sia ou le rêve du Python.
La commande de ce film était de créer une musique aux parfums d’Afrique sans connotation culturelle, ni géographique. Le film a été récompensé au festival Fespaco de Ouagadougou de 2001.
Jusqu’à ce jour, 2021, j’écris et joue mes propres musiques ou collabore à des albums.
Aujourd’hui je travaille mes compositions et chansons et j’ai le plaisir de participer à la création de contes traditionnels ou contemporains écrits par Dominique Vital.
Le son, la danse, l’image, la voix et leur sens me passionnent, ils m’amènent à créer des gestes sonores et musicaux qui dansent dans l’espace et interpellent jusqu’à l’âme celui qui écoute, en tout cas voilà ce que je souhaite..
Pour écouter mon univers :
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